Les bateaux traditionnels de la Côte Atlantique
La Côte Atlantique abrite une riche histoire maritime et une tradition de construction de bateaux spécifiques à la région. De la Bretagne à la Charente-Maritime en passant par la Vendée, ces embarcations ont joué un rôle essentiel depuis des générations.
Le Chalutier
Bateau emblématique de la Bretagne, le chalutier est utilisé pour la pêche en haute mer depuis des siècles. Il doit son nom au filet qu’il utilise pour pêcher : le chalut. Ce filet à une forme en entonnoir et est souvent tracté par un ou deux bateaux. Un système composé de chaînes, panneaux et flotteurs lui permet de garder son ouverture ouverte tout en lui permettant de régler sa forme et la profondeur du filet.
Le Kérino, premier chalutier breton, fût mis en mer en 1899 à Lorient. Il marqua les prémices de l’une des techniques de pêche les plus utilisée dans le monde au cours du XXème siècle. Le chalutier est caractérisé par sa forme épuré et ses couleurs vives.
Le Botreau
Le Botreau, qui est souvent considéré comme une version simplifiée du sinagot, est un autre bateau traditionnel de la côte atlantique, cette fois-ci originaire de Vendée. Avec son design minimaliste, il est utilisé pour la pêche en mer et la pêche à la crevette.
La Pinasse
Bateau emblématique du bassin d’Arcachon, la Pinasse est un bateau à fond plat utilisé pour la pêche et l’ostréiculture. Ce bateau datant du 16ème siècle navigue dans la zone des Landes jusqu’au Bassin d’Arcachon. Au fil des années, son embarcation va évolué et se compléter d’un mat, d’une voile et d’un gouvernail. De nos jours, le bateau est devenu motorisé est son usage a été étendu au tourisme.
La Cancalaise
Voilier de pêche du 19ème siècle naviguant dans la région du Mont Saint Michel. La Cancalaise ou Bisquine Cancalaise est un voilier des plus toilés de France. Son gréement sur trois mois et très maniable et dispose de trois étages de voiles qui arborait un grand bout-dehors.
Son plan de dérive particulier lui permettait de pouvoir s’échouer sur une plage de sable rapidement.
De nos jours, la Cancalaise s’affronte régulièrement en régate avec une autre bisquine du Mont Saint Michel, la Granvillaise.
La Granvillaise
La Granvillaise, bateau de pêche typique de la région du Mont Saint Michel au 19ème siècle tient son nom de sa ville de construction, Granville.
Comme sa sœur la Cancalaise, elle dispose d’un plan de dérive particulier et des mêmes caractéristiques concernant son gréement et son mat.
Ce bateau traditionnel pratiquait la pêche au chalut et à la ligne.
La Marie-Jeanne
Bateau de pêche du Finistère, la Marie-Jeanne fût immatriculée à Concarneau pour la pêche au thon au 19ème siècle.
Plus connu sous le nom de “canot breton” et Naviguant au large de Lorient, ce bateau pouvait embarquer une douzaine d’hommes. Sa renommée vint de ses grandes voiles caractéristiques au gréement traditionnel et de sa robustesse pour affronter les eaux agitées de l’Atlantique.
De nos jours, l’utilisation de la Marie Jeanne comme bateau de pêche a décliné pour devenir un témoin du patrimoine maritime de la région. Elle est ainsi souvent utilisée lors de régates ou de fêtes traditionnelles.
Les bateaux de la Côte Méditerranéenne
Cette région regorge d’une richesse culturelle et maritime exceptionnelle. Des ports animés aux petits villages de pêcheurs, les bateaux de la région témoignent du savoir-faire et de la passion des marins méditerranéens.
Leur impact sur la vie des communautés locales est profondément ancré, faisant de ces bateaux régionaux bien plus que de simples vaisseaux des mers.
Le Pointu
Le pointu est sans aucun doute le bateau le plus représentatif de la ville de Marseille. Construit en 1880, il servait à la pêche à la palangrotte ou au filet. Sa coque, longue de 4 à 9 mètres, symétrique et pointue à la proue comme à la poupe, lui a valu son nom.
Il est reconnaissable dans les ports de la Méditerranée par des touches locales en héritage des constructeurs ou charpentiers de la Provence.
De nos jours, de nombreuses associations de Pointu existent à Bandol, la Ciotat, Sanary-sur-Mer, Toulon ou encore Marseille.
La Tartane
Bateau emblématique de la Corse, la Tartane a joué un rôle crucial dans le développement économique et culturel de la Corse. Sa conception avait été influencée par les navires de commerces et de pêche qui fréquentaient la Méditerranée dès l’Antiquité. Á l’origine, la Tartane se parait d’une voile latine (voile triangulaire) et d’une coque ronde et pointue aux deux extrémités, elle était utilisée à des fins commerciales, permettant le transport de merchandises en reliant l’île à d’autres ports méditerranéens.
Avec l’avènement des technologies modernes, la Tartane a laissé place à des navires plus grands et motorisés.
La barque Catalane ou La Catalane
La barque catalane, également connue sous le nom de « catalane », est un bateau traditionnel de la région de Languedoc. Associé à la pêche côtière et à la culture maraîchère, il était utilisé pour transporter des marchandises le long de la côte. Sa forme particulière permet de faire face aux faibles brises comme à la tramontane. Mesurant 8 à 11 mètres de long, elle est conçue pour les pêcheurs sans port. La barque Catalane est utilisé en premier lieu pour pêcher au filet l’anchois et la sardine.
Devenu un objet de passion, certaines associations réhabilitent des anciens modèles, les entretiennent et naviguent à la voile pour le plaisir.