Bateau traditionnel d’Asie, la jonque a une coque compartimentée.
Son gréement est composé de trois voiles flottantes permettant des amures glissantes et réversibles. Ces voiles ont la particularité d’être entièrement lattées, et d’être “compensées”, c’est à dire disposées à côté du mât et dépassant en avant de celui-ci.
Les lattes, fabriquées en bambou et relativement lourdes, sont utilisées sur toute la longueur de la voile, la divisant en plusieurs panneaux.
La toile est formée de nattes tressées à la main à partir de feuilles de coix lacryma-jobi.
Les jonques furent au centre de l’histoire du commerce entre l’Asie, l’Occident et le Moyen Orient. Elles permirent de grandes expéditions chinoises et notamment la découverte du Cap de Bonne Espérance 92 ans avant Vasco de Gama.
La piraterie marqua le 18ème et le 19ème siècles, et particulièrement la figure de la célèbre pirate chinoise CHING SHIN (1775-1844) qui terrorisa la mer, les fleuves et les baies de la Chine, en commandant plus de 300 jonques, soit plusieurs milliers de pirates !
Ces pirates attaquaient les Clippers chargés d’épices et de thé. Leurs jonques, semblables à cette maquette, très rapides et maniables, ne se distinguaient des jonques pacifiques de type marchand que par la présence de 8 canons de petit calibre. Elles étaient donc très difficilement repérables par les autres navires.