Mis en service en 1940, le Bismarck, fut l’emblème de la « Kriegsmarine » sous l’Allemagne nazie. Afin de symboliser le renouveau de la fierté allemande, Hitler lui donna le nom du célèbre chancelier Otto Von Bismarck qui avait œuvré à l’unification de son pays au XIXe siècle.
Construit en même temps que le Tirpitz, son frère jumeau, ce cuirassé lourd de 42 000 tonnes fut le plus grand navire de guerre allemand avec ses 251 mètres de long et 36 mètres de large.
Douze chaudières à mazout qui alimentaient trois turbines à vapeur permettaient, grâce à la propulsion de trois hélices, d’atteindre une vitesse maximale de plus de 29 nœuds.
Le cuirassé pouvait embarquer jusqu’à 2 200 hommes. Il était armé de 8 canons de 380 mm, disposés sur 4 tourelles doubles, pouvant tirer des obus de 800 Kg à plus de 36 Km au rythme de 3 obus par minute, de 12 canons de 150 mm et de canons anti-aériens. Son blindage était impressionnant, avec en particulier une ceinture de 32 cm d’épaisseur. Il disposait également de 4 hydravions.
En mai 1941, sous le commandement du capitaine de vaisseau Ernst Lindemann, il participa à l’opération Rheinübung qui avait pour objectif d’attaquer des convois alliés en Atlantique. Le 24 mai il détruisit le croiseur de bataille HMS Hood, le plus puissant et emblématique navire de la Royal Navy. Face à l’émoi provoqué par cette perte, Churchill mobilisa toute la flotte pour traquer et couler le Bismarck qui cherchait alors à rejoindre la rade de Brest. Attaqué à de multiples reprises, en particulier avec des bombardiers torpilleurs lancés du porte-avions Ark Royal, il est touché par une torpille au gouvernail, et devient ingouvernable. Complètement à la dérive, et soumis à un intense bombardement, le Bismarck sombra le 27 mai sous un déluge de feu. Seuls 114 marins survécurent et rapportèrent que le commandant en second, Hans Oels, avait ordonné le sabordage du navire.
En 1989 son épave fut retrouvée par l’océanographe Robert Ballard à 650 km à l’ouest de Brest par 4 790 mètres de fond.