Histoire du Cuirassé Hoche
Ce bâtiment de la Marine Française baptisé Hoche du nom du jeune Général français mort en 1797, fut mis en chantier à Lorient en 1880 et lancé en 1886.
Sa propulsion était assurée par deux machines à pilon actionnant deux hélices. La vapeur était fournie par huit grandes chaudières cylindriques type Amirauté. Sa vitesse maximale lors des essais fut de 16,25 nœuds.
Sa coque de plus de 100 mètres de long présentait deux plages (avant et arrière) très basses sur l’eau et donc facilement envahies par la mer en cas de creux. De lourdes structures dominées par une cheminée carrée et deux mâts imposants en occupaient le centre. L’armement présentait des nouveaux canons à barbette situés sur le pont principal. Des filets anti-torpilles en acier galvanisé, sortes de cottes de maille, le protégeaient sous la ligne de flottaison.
Après des essais longs et laborieux il rejoignit l’escadre de la Méditerranée à Toulon en 1891 et fut très actif dans cette zone.
Lors d’exercices au large de Marseille en 1892 il heurta le paquebot maréchal Canrobert qui coula très rapidement en faisant des victimes.
Après cette intense activité le Hoche repartit pour Brest en 1894 pour moderniser son artillerie, remplacer son mât militaire et alléger ses super structures.
Le cuirassé navigua ensuite de la mer Baltique aux côtes espagnoles pour remonter en rade de Cherbourg afin de participer en 1896 à la revue navale en l’honneur du tsar de Russie.
C’est là qu’il subit suite à des avaries sérieuses une refonte qui dura deux ans.
Il retourna ensuite à Toulon en 1901 pour reprendre la même navigation que précédemment jusqu’à être désarmé en 1910 et enfin coulé par des tirs d’essai au large des îles d’Hyères.