Ces navires d’origine scandinave, utilisés pour la conquête ou le commerce, propulsés par vents et rameurs, ont été construits au moyen âge par les vikings sur la base de traditions très anciennes.
Le nom de drakkar vient d’un mot suédois DRAKE (dragons), et désigne les figures sculptées à la proue et à la poupe de ces navires pour effrayer les ennemis et les mauvais esprits.
Les vikings ont fabriqué leurs navires en alliant flexibilité et légèreté. Symétrique entre l’avant et l’arrière pour se déplacer indifféremment dans les deux sens, le drakkar était conçu pour être extrêmement maniable. Avec une quille d’un seul tenant, il pouvait atteindre des longueurs considérables (jusqu’à 48 m de long). Son gouvernail était constitué d’une sorte d’aviron court à large pelle située à tribord. Sans excédent de poids, avec un fond plat et un faible tirant d’eau, ce bateau pouvait naviguer par peu de fond et surtout s’échouer très facilement sur les plages.
Son grand mât, facile à dresser où à abattre, portait une voile rectangulaire qui lui permettait de bien remonter au vent. Sa coque était constituée de planches superposées (clin) qui assuraient à la fois solidité et flexibilité. Elles étaient enduites de goudron de pin pour garantir une parfaite étanchéité.
L’ancre, les rivets et certains éléments d‘accastillage étaient en fer, tandis que les cordages et le grément étaient fabriqués à partir de fibres végétales et animales.
Cette tradition de construction navale s’est maintenue jusqu’à nos jours chez les scandinaves et certaines de leurs techniques se retrouvent encore aujourd’hui dans la fabrication de bateaux de pêche du nord de la France.